L'actualité de la crise: il commence à y avoir foule !, par François Leclerc

Billet invité.

IL COMMENCE A Y AVOIR FOULE !

Il y a des jours comme cela, où l’on se sent moins seul. D’autres où l’on finit par s’inquiéter : « Qui a changé, eux ou moi ? ». D’autres, enfin, où l’on se sent porté par une dynamique nouvelle et partagée. Parmi ceux qui peuvent tenir aujourd’hui ce langage, Paul Jorion n’est pas le dernier, pour avoir longtemps prêché dans le désert et être maintenant sollicité de partout (ou presque).

Des noms, des exemples ? Hier, c’était Nicolas Baverez, qui écrivait dans Le Monde-Economie : « Faute d’un diagnostic précis et partagé sur la crise, d’une compréhension exacte des risques systémiques et d’une coordination de la régulation financière, les mécanismes fondamentaux d’un nouveau choc se mettent inexorablement en place : politiques monétaire et budgétaire démesurément accommodantes, bulles spéculatives, coexistence d’opérateurs et de marchés surrégulés (banques, assurance et Bourses organisées) et de vastes secteurs hors de tout contrôle (« dark pools », fonds spéculatifs), reconstitution d’un secteur bancaire clandestin » (19 avril 2010).

L’autre jour, Jean-Marc Vittori titrait son papier des Echos « Cette finance qui résiste à la réforme », et constatait : « La crise financière s’éloigne dans le rétroviseur. Et, avec elle, s’éloigne la capacité des gouvernants à changer les règles du jeu de la finance privée pour éviter que les mêmes causes ne finissent par produire les mêmes effets. A Pittsburgh, il y a à peine six mois, et à Londres, il y a douze mois, les dirigeants du G20 avaient pourtant pris des engagements majeurs. Depuis, ils ont mis en chantier des réformes essentielles en élargissant la surveillance des acteurs de la finance. Mais les textes sont de plus en plus souvent édulcorés ou repoussés, ou les deux à la fois » (17 mars 2010).

Mercredi matin, dans le Financial Times, Martin Wolf allait nettement plus loin. Il commençait ainsi sa chronique : « Notre système financier est-il dans nos moyens ? La réponse est non », poursuivant : « Plus l’on prend conscience des risques, plus il devient évident que la solution radicale est l’option la plus sûre », avant de conclure son papier, après avoir démoli pierre par pierre l’argumentation des épigones du système : « En conclusion, arrêter la machine de l’apocalypse financière demandera des changements fondamentaux dans la politique à suivre vis à vis du système financier et de sa structure. Il y a maintenant deux grandes approches en discussion : l’officielle est de rendre le système actuel beaucoup plus sûr, en élevant les exigences en matière de capitaux propres et de liquidité, en faisant transiter les dérivés via des marchés administrés et en renforçant la régulation. L’alternative est une réforme structurelle. Quelle est l’option la moins mauvaise ? » (21 avril 2010).

Certes, chacun garde par ailleurs ses idées, mais il est flagrant de constater qu’un même constat se propage. Ceux qui hier n’avaient pas droit de cité et sonnaient l’alarme sont aujourd’hui écoutés (sinon encore suivis). Beaucoup d’autres – pas tous, car il y a toujours des irréductibles de la foi – écarquillent les yeux devant ce qu’ils contemplent et, pour certains même, ruent dans les brancards.

Si le discours des femmes et des hommes politiques est toujours en général aussi désespérant de démagogie et à courte vue, des commentateurs de plus en plus nombreux ont compris – et le font savoir – qu’ils ne peuvent décidément plus s’en tenir aux mêmes analyses. Que la crise n’est pas près d’être finie et qu’elle appelle, comme le dit Martin Wolf, que l’on n’aurait pas attendu (à tort) dans cette posture, des solutions radicales.

Il y avait avant, il y a après…

Ceux qui aujourd’hui doivent être considérés comme de véritables excentriques ne sont pas ceux qui démontent les mécanismes d’un système financier qui a failli mais continue pourtant d’exercer ses nuisances. Pas plus ceux qui se refusent, faits et analyses à l’appui, à souscrire aux visions lénifiantes et vite démenties d’une propagande désormais en roue libre. Ni encore ceux qui proposent, enfin, que l’on parle sérieusement de la manière dont il va être possible de sortir de ce gigantesque gâchis. Car celui-ci n’est pas seulement financier, mais s’annonce de plus en plus humain.

Non, les excentriques, ce sont ceux qui prétendent, suivant ce mot admirable faisant parler l’inconscient, « faire le travail de Dieu ».

123 réponses sur “L'actualité de la crise: il commence à y avoir foule !, par François Leclerc”

  1. Et si on se mettait enfin à examiner l' »excentrique » projet du SMT (le signe monétaire marqué par le temps)?
    Cette solution en finirait avec la crise systémique « en une nuit » sans autres usines à gaz d’une régulation du capitalisme décidément impossible, car le capitlisme est la dérégulation même!
    Tant que le signe monétaire actuel est émis pour « ne pas circuler » (à 90%!), il est évident que le chantage au blocage en cessant de jouer au casino capitaliste reste bien l’arme de destruction massive contre toute tentative de régulation et de « civilisation » du capitalisme!

    1. Le SMT figure indirectement dans les propositions de Maurice Allais. Il préconise de séparer totalement argent et crédit (air ici bien connu) et en particulier de créer des institutions de dépôt qui ne feraient que conserver l’argent et auxquelles il serait interdit de faire toute opération de placement, même pas un simple livret d’épargne. Ainsi l’argent déposé dans ces institutions ne rapporterait rien et subirait l’inévitable et utile inflation de quelque 2% qui existe dans toute économie. Ce serait une belle incitation à le faire circuler. Ce n’est pas encore un SMT mais cela commence à y ressembler.

      http://etienne.chouard.free.fr/Europe/messages_recus/La_crise_mondiale_d_aujourd_hui_Maurice_Allais_1998.pdf

    2. @ Alain M-B :
      Je ne crois pas que les propos de Maurice Allais corroborent le SMT de Johannes Finckh et des franchistes. J’ai eu plusieurs fois des contacts épistolaires (ou mails) avec les fondateurs de l’ADED et autres éco-sociétalistes, qui se réfèrent très souvent à Maurice Allais, au sujet des propositions de Silvio Gesell sans jamais recevoir la moindre réponse… Qui donc refuse le débat ?
      Quant à la position éclairante de Paul Jorion sur les conceptions de Maurice Allais, relisez son livre : « L’argent, mode d’emploi » et ceci à partir de la page 140, par exemple.
      Je crois que ce livre DOIT figurer dans tout portefeuille de lecture des élèves du secondaire. Le sera t-il un jour ?

  2. Les excentriques, ce sont maintenant ceux qui croient encore à la propagande médiatique. L’exemple du jour : les excentriques, ce sont maintenant ceux qui croient encore au plan du gouvernement grec pour réduire le déficit à 2,8 % du PIB en 2012, plan complètement pipeau qui a pourtant été accepté, validé, approuvé par toutes les élites politiques européennes :
    – dirigeants politiques européens
    – ministres des Finances européens
    – gouverneurs de la Banque Centrale Européenne
    – membres de la Commission Européenne.

    Ces joueurs de pipeau n’ont plus aucune crédibilité.

    Les excentriques qui continuent de croire en leur propagande sont désormais irrécupérables.

    Lisez cet article :

    Grèce : les taux longs à 8,3 %, le déficit public 2009 revu à la hausse.

    Les taux des obligations d’Etat grecques à 10 ans repartaient fortement à la hausse jeudi matin, atteignant de nouveaux sommets, après l’annonce d’une révision à la hausse du déficit public de la Grèce par Eurostat.

    A 11H20 (09H20 GMT), le rendement des obligations grecques atteignait 8,323 %, contre 8,086 % mercredi soir. Il évoluait autour de 6,3 % il y a à peine un mois.

    Le différentiel (« spread ») avec l’emprunt allemand à 10 ans, qui sert de référence sur le marché obligataire, s’élevait à 525 points de base, un niveau encore jamais vu depuis l’entrée du pays dans la zone euro en 2001.

    Depuis trois séances, les taux grecs connaissent une flambée qui fait craindre pour la solvabilité du pays.

    Boursorama

    1. Et pourtant, ce n’est pas parce qu’on se déguise en c’est’hellène que l’on peut faire aussi bien 🙂

  3. Article très intéressant… Ca éclaire sur beaucoup de chose
    Je suis un nouveau lecteur, mais je vais continuer !

  4. Oui. Le système commence à être transparent dans le sens où la dangerosité de son opacité ainsi que l’étendue de son pouvoir interpellent ceux qui n’en font pas partie.

    Pourtant, même en Inde, où le nombre de pauvres gagnant moins de 1,25 USD par jour a augmenté de plusieurs millions et où les prix de base viennent de prendre une hausse de 10%, rien ne bouge…

    A quand l’étincelle..??

  5. Les chiffres s’accumulent: Eurostat / Fourniture des données de déficit et de dette pour 2009 – 1ère notification
    Déficit public de la zone euro et de l’UE27 respectivement de 6,3% et 6,8% du PIB
    Dette publique à 78,7% et 73,6%

    Le déficit public1 et la dette publique1 se sont accrus en 2009 par rapport à 2008, tant dans la zone euro2 (ZE16) que dans l’UE27, tandis que le PIB a diminué. Dans la zone euro, le ratio du déficit public par rapport au PIB a augmenté, passant de 2,0% en 20083 à 6,3% en 2009, et dans l’UE27 de 2,3% à 6,8%. Le ratio de la dette publique par rapport au PIB a crû dans la zone euro, de 69,4% à la fin de 2008 à 78,7% à la fin de 2009, et dans l’UE27, de 61,6% à 73,6%.

    http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_PUBLIC/2-22042010-BP/FR/2-22042010-BP-FR.PDF

    Le pacte de Solidarité et de Croissance pour les excentriques ?

  6. Je crains que nos politiques doivent d’abord être confrontés à un nouveau cataclysme financier avant d’oser prendre les mesures qui s’imposent. Il n’est pas de leur coutume de s’avancer dans l’inconnu, à moins d’y être contraints. Les idées de Paul font lentement leur chemin, tant mieux, mais elles ne seront adoptées que le jour où l’intelligentsia politico-financière se retrouvera à court d’arguments. Dans l’attente, on s’enfonce inexorablement.

    1. Ce qui est triste c’est qu’il nous faudra atteindre un plus bas pour espérer rebondir.
      Nous en sommes encore loin et la lente descente risque de se poursuivre un certain temps dans une relative indifférence surtout si on offre au peuple d’autres sujets de divertissement.
      Exemples :
      Suppression des allocations familiales en cas d’absence injustifié au cours. Mesure approuvée par 67% des sondés.
      Interdiction générale de la Burqua : Mesure très largement approuvée par une large majorité.

      Bref, que des sujets  »fondamentaux »…
      Ah, j’oubliais…les parties de jambes en l’air tarifiées de certains sportifs.
      De quoi alimenter les discussions dans les chaumières…

    2. Je ferai juste l’analogie avec un sous marin sans-propulsion qui s’enfonce …
      Une fois arrivé à profondeur d’écrasement comment on fait pour remonter ?

  7. Blankfein (Goldman Sachs) affirmant il y a quelques mois qu’il « faisait l’oeuvre de Dieu » serait lui aussi un excentrique? Euh… Je préfèrerais des qualificatifs plus diversifiés, comme sociopathe, délirant, etc.
    Quant à vous, François et Paul, vous n’êtes que des ‘mavericks’. On vous saura gré quelque temps d’avoir montré le contenu de la boîte de Pandore, mais ne comptez sur la reconnaissance de personne, hormis la nôtre, bien entendu.

    La raison chemine parfois à travers des voies tortueuses: l’exemple de Martin Wolf en est une bonne illustration. Pourvu que ça dure!

    Mais quid des politiques? Je vois surtout un grand vide dans ce secteur.

    1. ça, je fiche mon billet que les « révélés » ne mettront pas longtemps à conspuer ceux qui disaient exactement la même chose qu’eux, affirmeront que eux, ont toujours dit le contraire et sous-entendront, qu’en fait, en douce, c’est eux qui rencardait PJ et FL qui auront opportunément disparu dans les limbes de la blogosphère.
      Classique.

      Heureusement, avec internet, cet exercice sera de plus en plus dur.

  8. Les excentriques, ce sont ceux qui disent : « Un Etat européen ne peut pas faire faillite. »

    Lisez cet article :

    Flambée des taux, déficit record : la Grèce se rapproche de la faillite.

    Le Monde

  9. Gouvernements et régulateurs feignent d’ignorer « une criminalité financière organisée et structurée » qui se cache derrière les crises financières.
    Alain Bauer http://www.lenouveleconomiste.fr/2010/04/06/deni-de-realite/

    – La crise des Savings and Loans
    a ravagé les caisses d’épargne américaines au cours des années 1980. Près des deux tiers d’entre elles disparaissent alors dans des faillites clairement frauduleuses. Le coût de cette crise est estimé à environ 160 milliards de dollars, dont 124.6 milliards assumés directement par le Trésor américain ; soit un coût équivalent à celui de la deuxième guerre mondiale .

    – Japon, la “récession Yakuza” (…)
    la durée exceptionnelle de la crise japonaise, malgré de multiples et larges plans de relance, ne peut se comprendre qu’en intégrant la dimension criminelle, les Yakuza socialisant les pertes de leurs emprunts non remboursés et privatisant les bénéfices mafieux. Le pays ne s’en est toujours pas remis.

    – Russie, la crise “oligarques” (…)
    À partir de 1992, la Russie privatise massivement, une “thérapie de choc” étant lancée à partir de 1994 : 50% du secteur public (plus de 100 000 entreprises d’Etat) est alors privatisé. Cette déréglementation à marche forcée de l’économie se fait dans des conditions très douteuses.

    – Mexiques, la “crise Tequila” (…)
    Les privatisations entreprises sous la présidence Salinas (1988-1994) sont aussi l’occasion de recycler les narco-profits, notamment dans le secteur bancaire lui-même privatisé. Après la crise de 1994-1995, ces banques devront plus de 120 milliards de dollars, pris en charge par le Trésor Public….

    – La crise Thaïe de 1997
    L’équivalent d’environ 10 % du PIB thaïlandais était contrôlé par les réseaux du crime organisé qui tiraient essentiellement profit des jeux illicites, de la prostitution et du trafic de stupéfiants exportés à partir de la Birmanie.

    – La crise des Subprimes (…)
    les banques sont désormais alimentées en demandes de prêts par des courtiers spécialisés (mortgage brokers), qui promettent tout. Nombre de dossiers à la base sont pudiquement qualifiés de “non documentés” ; ils sont en fait truqués et relèvent à la fois de l’escroquerie, de l’abus de confiance et du faux en écritures. (…)
    Les “créances” revendues servent elles-mêmes de levier pour “lever” des emprunts auprès des grandes banques d’affaires. Lesquelles placent ces “valeurs virtuelles” auprès d’autres banques notamment étrangères, des collectivités locales, des associations, etc.

    L’idée d’un criminel isolé, violent, qu’on pourrait traiter au cas par cas a donc été peu à peu submergée par une criminalité financière organisée et structurée, aux marges de profit immenses et qu’on continue à feindre de ne pas voir….

    (Oh la la … notre « burqua politico-financière » ?)

    1. Merci de partager cet article, juste, suis un peu hallucinée par la prose de Bauer, qui est dans le biz de la sécurité et profite depuis bien longtemps du discours associé…il lui est arrivé quoi ???

      On dirait qu’il a avalé Naomi Klein…

      M’enfin, peut-être un effet du  » il commence à y avoir foule ! »

      vous trouvez pas ça chelou vous Francis ?

    2. Bizarre, vous avez dit bizarre … cette crise serait bizarre ?
      Suggestion d’une PIIGS fraude en cours de panachage opportuniste ?
      Intriguant que l’euro baisse si peu à travers tant de confusion …
      Imaginez qu’il eut continué à rester monter jusqu’à des 1.70 ou pire encore
      Enfin … il baisse, pourvu que ça dure mais c’est dur …
      merci à tous … mais enfin de là à remercier les maffias !

    3. Ce blog n’est sans doute pas pour rien dans le discours de Bauer… une intuition… Il semble l’un des rares à avoir une conscience aiguë de l’urgence apocalyptique de la situation, au milieu de ceux qui dorment ou qui font semblant de ne pas comprendre que le temps désormais nous est est compté.
      La situation va encore se dégrader jusqu’en 2012, et puis nouveau chaos. Ca va craindre grave de chez grave.

  10. En mars 2009, quelqu’un a écrit ceci :

    « Les premières actions pouvant être mises en oeuvre immédiatement et simplement,
    c’est d’abord de faire circuler ces questions sur cette autre vision du système, dans lequel le diktat des financiers ne laisse à ce jour plus guère de place à une vraie Démocratie.
    C’est déjà d’informer, d’éclairer, d’alerter nos proches (familles, amis, collègues,…)
    C’est aussi de solliciter nos élus (maires, députés,…) sur ces sujets (notamment à travers les réseaux sociaux ou leurs Blogs)

    …c’est de contribuer, un peu chacun, à rendre la « Chose Publique » afin que la « République » ne puisse plus faire mine d’ignorer ces questions.
    Citoyens, électeurs et contribuables = chacune de nos voix doit compter triple dans ce débat.

    L’objectif est que davantage de nos élus questionnent les instances de l’Etat sur ces sujets, l’objectif est que ces thèmes soient abordés dans les Medias de masse (faire sauter la chape de plomb)

    L’objectif est que soit stigmatisé non plus celui qui ose s’exprimer mais celui qui entrave l’expression.

    L’objectif est que soit stigmatisé non plus celui qui met en doute un système inique et cynique mais celui qui s’est appliqué à défendre l’indéfendable et à faire obstruction aux discours porteurs de bon sens (qu’il soit économiste, journaliste ou politique).  »

    A l’époque, cette personne faisait partie de la minorité « excentrique » qui pointait les dérives du paquebot « Pensée-Unique », qui dénonçait la doxa docilement véhiculée par l’ensemble des grands médias.

    Vous (François et Paul) avez combattu cette doxa, avec votre style et vos arguments.
    Quelques autres, comme Frédéric Lordon, dans un autre style, ont contribué à ce « contre-éclairage », dans le relief désertique des experts, des éditorialistes et des économistes bien-pensants.

    Aujourd’hui, IL COMMENCE A Y AVOIR FOULE ! migrant vers ces aires nouvellement éclairées qui tendent à se transformer en « air du temps ».

    Demain, sentant le vent tourner irrémédiablement, les rats de la Pensée-Unique quitteront le navire pour se mêler à la foule, en tentant de faire oublier qu’ils sillonnaient jusqu’alors gaiement les coursives du bâtiment sans se soucier des iniquités du monde alentours.

    Habituellement, j’ai assez peu l’esprit grégaire, ou alors à mon insu ;-), mais aujourd’hui j’ai envie de crier :
    « VIVE LA FOULE ! »

    1. Hhmm..
      J’ai une pensée subite pour nos futurs gosses qui diront de nous que notre époque féodale, malgré des sursauts de démocratie ponctuels, restreints et systématiquement récupérés, malgré des technologies d’échange d’informations qui auraient pu permettre à l’animal humain de régler une grosse part de ses problèmes, fut asservie par une religion institutionnelle de matérialisme.

      De quoi ouvrir grand la voie à la religion de la « spiritualité » dans le sens où on peut encore éventuellement essayer de croire faire du commerce pour un matérialisme encore plus intéressant.

      J’ai deux amours : mes dictons fétiches qui m’ont souvent aidés quelque ait pu être le sens des intempéries :
      « de la diversité nait la richesse (intellectuelle, bien sûr) »
      « le premier signe d’intelligence est de se rendre compte qu’on est con ».

      Infériorité…???
      Juger est se mettre au dessus des hommes, soit à la place d’un imaginaire « dieu ».
      Et il n’y a qu’un seul dieu qui va bientôt péter un câble, « vox populi, vox dei »
      Ite, missa est.

  11. « Si le discours des femmes et des hommes politiques est toujours en général aussi désespérant de démagogie et à courte vue, des commentateurs de plus en plus nombreux ont compris – et le font savoir – qu’ils ne peuvent décidément plus s’en tenir aux mêmes analyses. Que la crise n’est pas près d’être finie et qu’elle appelle, comme le dit Martin Wolf, que l’on n’aurait pas attendu (à tort) dans cette posture, des solutions radicales. »

    Comme vous et Mr Jorion, j’aimerais parfois mieux décrire et analyser la conduite de nos élites surtout en la période actuelle et vis-à-vis du beau monde de la finance.

    Les gens doivent certainement se poser plus de questions maintenant, pas non plus évident parfois de faire passer autre chose, surtout à partir d’une position moins confortable et moins facile que la leur. Les gens pauvres, précaires et autres jeunes et vieux chômeurs de plus sont tellement discrédités et maudits de nos jours et cela d’ailleurs quelque soit leur propre vécu particulier ou semblable.

    A quand la prochaine solution finale comme pour mieux faire des économies d’argent ? Il faudrait peut-être parfois prier davantage le Ciel, les Océans et les Volcans afin que nos élites mondiales mordent davantage la poussière, histoire de mieux leur montrer quand même vers quoi ils préfèrent d’abord nous diriger en vitesse.

    Pour nos élites mondiales, mondaines c’est tellement plus facile de s’en prendre d’abord aux gens ne vivant pas du tout dans les beaux quartiers qu’à l’égard des plus nantis se trouvant encore protégés dans les paradis fiscaux. Deux poids, deux mesures, comme deux sortes de justices
    dans le discours des femmes et des hommes politiques de notre temps et comme vous le dites si bien Mr Leclerc en général.

    Hier encore je me suis mis modestement dans la peau d’un simple SFD pendant quelques minutes,
    naturellement quand vous prenez conscience de ces images le mythe du politicien tout puissant, omniscient, omniconscient en prend alors un sacré coup comme à l’égard de son propre corps électoral. Pour lui aussi il commence a y avoir foule en période de crise ?
    http://www.danslapeaudunsansabri.com/

    Comme vous Mr Leclerc j’en suis encore à la recherche du politicien non vendu aux seules lois arbitraires du marché pour me représenter dans une démocratie et à défaut de mieux. Comme vous peut-être j’en suis toujours à la recherche de l’employeur différent mais pas seulement en Chine où en Amérique hélas. Si vous en voyez ne serait-ce qu’un seul dans votre vie préférant encore payer et traîter les êtres différemment dans sa vigne faites moi signe quand même, ne gardez pas non plus, plus longtemps cela pour vous ce serait dommage.

    Dans un tel monde, les modestes, les boiteux, les incapables, les handicapés, les arriérés, les parias, les humbles, les cassés, les brisés comme les gens de couleur où habitant encore à tort dans les cités violentes se retrouvent systématiquement relayés au second plan, mais les orgueilleux et les superbes toujours bien mis au premier plan quel beau monde tout de même.

    Comme pour mieux défendre jusqu’au bout un même système de penser et de conduite si machinal que ne recherche-t-on pas à dire de si habituel et de plus dure à l’égard de son prochain, quelles sont d’abord nos vaines valeurs actuelles ? A vrai dire plus aucun politicien moderne ne me surprend plus aucun fonctionnaire pareillement. Pourquoi la parole du simple citoyen peu fortuné les dérange-t-il encore tellement, eux qui ont déjà tout comme pour mieux encore donner raison e à tant d’autres donneurs d’ordres supplémentaires à l’étranger. Il y a pourtant des évidences qui crèvent de plus en plus les yeux un peu partout.

    Quand ils nous ordonnent d’aller à droite nous allons à droite, quand d’autres à leur tour nous ordonnent d’aller à gauche, nous allons tout de suite à gauche comme pour mieux faire preuve de nouveau de civisme et soumission à l’égard de nos élites. Des pleurs me viennent de nouveau aux yeux et une froide colère me vient de nouveau à l’esprit lorsqu’ils prennent continuellement plaisir et orgueil à diriger les gens de haut et le menton levé. Comment pourrions-nous alors être mieux admis à leur table et dans leurs banquets, ne s’en rendant même plus compte d’ailleurs dans leur propre parti respectif du chemin qu’ils préfèrent d’abord faire prendre aux autres les premiers.

    Le monde aspire tellement à être traité différemment si j’étais président ne serait-ce quelques jours ce ne serait pas du tout les mêmes qui seraient d’abord traités plus durement à chacun sa propre conscience et conception de la religion et de la liberté en société.

    Mais comment nos élites peuvent-elles autant décevoir les gens ça dépasse l’entendement.

    1. Comme aime à le rappeler le sub-comandante Marcos: »Le problème de la réalité,c’est qu’elle n’y connait rien à la théorie »…

    2. La drôle de crise dirait M.Jorion ,d’un coté M Cochet qui annonce des temps difficiles, de l’autre des députés qui se gaussent ou feignent de se gausser.

    3. Bonjour,
      Je le trouve bien, ce monsieur Cochet. Un des rares qui trouve grâce à mes petits yeux. Marginalisé, malheureusement.

    4. Ce qu’il dit est la vérité. Mais, pour dire toute la vérité, il faut aussi annoncer ce qui va avec, c’est-à-dire une baisse générale du niveau de vie, surtout dans nos pays développés.
      Qui aura le courage de le dire clairement et qui après cela, sera capable de se faire élire pour gouverner le pays ?

    5. Je ne sais pas quels sentiments partagés à la vue de cette intervention.
      La joie de voir un député pleinement conscient de la réalité où la tristesse devant la réaction de beaucoup d’autres.
      En tout cas, merci Thomas, car maintenant aucun d’eux ne pourra dire qu’il ne savait pas.

      Un peu hors sujet, mais j’y pense parce qu’il y a une phrase que je trouve adaptée à la situation actuelle, l’excellente émission [là-bas si j’y suis -> http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/labassijysuis/%5D très émouvante ce matin sur la lutte pour la liberté et la vérité.
      La phrase : Résister, c’est vaincre.
      et un poème :

      Si la mort me surprend loin de ton ventre parce que pour toi tes trois fils sont toujours là,
      Si elle me surprend loin de tes caresses, dont j’ai tant besoin,
      Si la mort m’embrasse étroitement pour me récompenser d’avoir lutté pour la liberté
      Et si ton étreinte se referme seulement sur les souvenirs et sur les pleurs et sur les conseils que je n’ai pas voulu entendre,
      Je veux que tu saches, maman, que tu trouveras chez mes camarades une partie de ce que j’ai été.
      Si ma mort me surprend ainsi, amer mais honnête,
      Si je n’ai pas le temps de pousser un dernier cri désespéré et sincère
      Alors je garderai un souffle, mon dernier souffle, pour te dire : je t’aime.

      Poème du fils de 20 ans disparu en 1977 d’une mère argentine faisant partie des Folles de la place Mai

    6. Impossible à écouter, le discours de Cochet, trop ennuyeux ! Avec ses grands mots pompeux assénés comme un cours magistral bien mâché, il ne se démarque pas de la langue de bois. C’est dommage.

  12. A tous,

    Je pense vraiment que la folie aujourd’hui évidente (sauf pour quelques abrutis stipendiés) de l’économie financiarisée a sans sa source dans l’économie capitaliste elle même et que par conséquent toute tentative de réformer ou corriger la finance sans toucher aux fondamentaux du capitalisme (propriété privée des moyens de production, valeur d’échage, accumulation du capital, exploitation du travail; etc…) est vouée à l’échec.

    1. Ce qui fait la force du capitalisme au moins sur le court et le moyen terme (quelques années à quelques siècles), c’est qu’il se nourrit des problèmes ou des dégâts qu’il a lui même créé. Exemple lorsqu’il est question de l’augmentation des gaz à effets de serre dans l’atmosphère, un capitaliste ne dit : « pas il faut changer nos modes de vie et être plus sobres, et moins abîmer l’environnement; au contraire il dit:  » créons un nouveau marché du droit à polluer ». Autre exemple lorsque les difficultés économiques créées par la crise financière s’accroissent , ce qui a pour effet de favoriser l’insécurité urbaine. Le capitaliste ne dit pas:  » il faut soigner le mal à sa racine et créer les conditions d’une vie meilleure pour chacuns »; au contraire il dit  » développons le marché de la sécurité » etc …
      Le capitalisme c’est comme le serpent mythologique Ouroboros qui se dévorait par la queue. C’est un sytème qui satisfait à très court terme la gloutonnerie de quelques uns, mais qui à long terme nous mène tous à notre perte. Ce système ne peut être pérenne à l’échelle d’un millénaire et même moins.
      Supposons que notre système économique basé sur la croissance ait commencé lors de la naissance de Jésus Christ. Supposons que notre pays (qui n’existait pas) ait eu à cette époque là un PIB pris pour unité. Si l’on prend l’hypothèse d’une croissance annuelle continue de 3% ( pourcentage en dessous duquel on nous dit que le chômage a tendance à croître). Avec ces hypothèses on devrait disposer en 2010 d’un PIB mulitplié par 63500000000000000000000000 ou 6,35 10 puissance 25. Ce qui est totalement délirant !!! Ce nombre est plus grand que le nombre de secondes depuis le supposé début de l’Univers.

  13. Il y a quelque chose que je ne comprends pas:
    ce sont les spéculateurs qui font monter les taux d’intérêts, ce qui accélère le moment de la future faillite de la Grèce, puis d’autres pays.
    Une fois leur « larcin » accompli, est ce que ces spéculateurs vautours s’acharneront sur d’autres proies?
    Qui sont ces gens là qui ruinent les pays?

    Ou est ce que c’est la seule évolution possible du système économique actuel?

  14. Simplesanstete, vous me refaites penser à une réflexion pertinente qui m’avait marqué à l’époque :
    http://www.assemblee-nationale.fr/12/rap-off/i2891.asp
    En conclusion des débats, la clairvoyance de Jean-Yves LE DÉAUT, président :
    « Je terminerai par une crainte personnelle et peut-être un espoir. Cette crainte, peut-être la partagez-vous, tourne autour du mot « intelligence » et surtout de la différence de signification entre le mot anglais et le mot français. En anglais, intelligence gathering renvoie à la collecte de renseignements, d’où ma crainte d’un Internet secret, élitiste, réservé à quelques-uns qui y passent leur temps, grâce à des outils nouveaux, depuis les pauvres petits cookies jusqu’aux spywares. Cet Internet de l’intelligence gathering, tous en ont besoin, et particulièrement les pouvoirs politiques. Cet Internet-là va se développer, quoi qu’on fasse.

    Mon espoir, c’est l’Internet de l’intelligence « à la française », au sens de intelligere, relier ensemble, l’Internet de l’intelligence collective, collaborative dont j’ai parlé, un Internet ouvert, participatif, créatif, donnant sa chance à chacun. Mon rêve – utopique, mais il faut de l’utopie dans tout cela – serait que la gouvernance internationale de l’Internet ne soit pas seulement fondée sur la collecte de l’information ou sur le partage des connaissances, mais sur l’émergence de la sagesse ; autrement dit, qu’elle soit le lieu où s’exprimerait la sagesse des hommes, et que nous nous transformions tous en un comité des sages international… Ce ne serait déjà pas mal. »

    De même peut-on remarquer la différence de sémantique abyssale entre le mot anglo-saxon « free » et sa traduction française…

    Si free a pour traduction « libre » mais aussi « gratuit »,
    « gratuit » a fini par acquérir une connotation péjorative.
    « libre » en traduction inverse a été repris à but uniquement commercial, et devinez par qui..???

    1. Et quand vous trouvez que tout le monde est fou, sauf vous, la question se pose encore….

      Mais comme disait Coluche :

      Ce n’est pas parce qu’ils sont nombreux à avoir tort qu’ils ont raison !

  15. Ce qui est excentrique, c’est le taux d’intérêt que doit verser la Grèce pour un emprunt à 10 ans : c’est un taux d’intérêt de 8,80 % !

    Bloomberg

  16. Ce qui est excentrique, c’est l’incroyable accélération de l’Histoire.

    Jeudi 22 avril 2010, une dépêche vient de tomber à 16h40 :

    Major credit rating agency Moody s downgrades Greek debt ; warns of possible further downgrade.

    Romandie

  17. Dans la série du concours d’hypocrisie :
    http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20100422trib000501433/l-etat-americain-ne-sauvera-plus-les-banques-en-difficultes.html
    « L’Etat américain ne sauvera plus les banques en difficultés ».. non mais !

    On laissera le FDIC s’endetter, mais on ne lui fera plus que des prêts.. Et encore, comme pour la Grèce : revolving.

    Ils vont finir par copier les Angliches avec 6 banques qui détiennent 85% du marché, à ce train là 🙂

    Les actions à Goldman-oeuvre-de-dieu vont remonter, j’en suis sûr.

    1. Bonsoir,

      Si les banques ne sont plus sauvées, quelles soient américaines ou européennes, cela veut dire que notre argent n’est plus en sécurité dans les banques !

      si vous avez 100.000 euros à la banque et qu’elle fait faillite… ?

      On a bien vu qu’il n’existe aucun fond de sécurité pour garantir tout l’argent qui est en banque….

      Cordialement

    2. @Serge

      Si je ne me trompe pas, le gouvernement français avait garantie les dépots en cas de défaillance à hauteur de 70k€, non ?

      Après, l’auraient-ils fait, c’est une autre question. Mais ca aurait été la révolution par la même occasion.

    3. @ Thomas

      Si vous avez 100000€ en dépôt, mais 150000€ d’emprunt, dans la même banque, il n’y a pas vraiment de problèmes…

  18. Ne pas oublier Joe Stiglitz dont le dernier ouvrage-« Free Fall », étrangement traduit en français sous le
    titre ‘Le triomphe de la cupidité’, kleptocracy aurait été plus approprié, qui a le mérite de parfaitement
    planter le problème, ses solutions toujours controvorsées.

  19. Je sais que l’on dit « A tout péché misericorde », mais de grace, parler ici de Nicolas Baverez! Il suffit de reprendre ce qu’en disait Frederic Lordon dans Le Monde Diplomatique de Mai 2009:
    « ….., Nicolas Baverez est visiblement sonné et cherche son chemin parmi les gravats. L’effet de souffle a dû être violent car le propos est un peu à l’état de compote : « La mondialisation conserve des aspects positifs (1) », maintient-il contre vents et marée, non sans faire penser à Georges Marchais. Pourtant, lâche-t-il dans un souffle, c’est bien le « capitalisme mondialisé qui est entré en crise (2) », et « l’autorégulation des marchés est un mythe (3) ». Il n’empêche : « Le libéralisme est le remède à la crise (4) . » Or qu’est-ce que le libéralisme, sinon la forme d’organisation économique déduite du postulat de l’autorégulation des marchés ? Peut-être, mais Baverez décide qu’il ne reculera plus d’un pouce là-dessus et qu’il faudra faire avec les complexités de sa pensée : « Le libéralisme n’est donc pas la cause de la crise », quoique par autorégulation interposée il soit le problème… dont il est cependant « la solution (5) » — comprenne qui pourra. « 

    1. Au moins Baverez doute et voit que la réalité contredit ses croyances. C’est à son honneur. D’autres ne changent pas d’un iota alors que tout s’écroule autour d’eux.

  20. Jeudi 22 avril 2010 :

    Vers 18H30, les taux longs grecs étaient à 8,780 %, contre 8,086 % mercredi soir, après un nouveau niveau record à 8,802 %.

    Le différentiel (« spread ») avec l’emprunt allemand à 10 ans, qui sert de référence sur le marché obligataire, était à près 575 points de base, un niveau encore jamais vu depuis l’entrée du pays dans la zone euro en 2001.

    Cela signifie que pour emprunter sur les marchés et compenser le manque de confiance des investisseurs, les Grecs doivent offrir des taux d’intérêt de 5,75 points de pourcentage plus élevés que ceux des Allemands.

    Cette flambée des taux grecs a eu des répercussions sur les rendements d’autres pays périphériques (les moins sûrs de la zone euro), faisant craindre une contagion de la problématique de dettes souveraines.

    Les taux portugais à 10 ans du pays ont grimpé à 4,881 %, contre 4,711% mercredi soir.

    Ceux de l’Irlande à 10 ans ont eux aussi progressé à 4,767 %, contre 4,600 % la veille au soir.

    Les rendements espagnols sont montés un peu moins brutalement à 3,952 %, contre 3,867 % mercredi.

    Sous la pression des marchés en raison de leur endettement élevé, ces quatre pays sont parfois appelés « PIGS ».

    Romandie

    Conclusion :

    La situation de la Grèce est en train de dégénérer.

    La Grèce fonce vers le défaut de paiement.

  21. La Grèce tombe et par conséquence, les flux des fonds bancaires grecs enivrent à flots continus les coffres de WS jusqu’à la dernière goutte ! Les US et WS grands vainqueurs, OBHAMA faisant diversion en jouant les grands sauveurs sur des réformes impossible !

  22. Dans la série « à qui profite le crime ? »

    « . Dans l’Illinois, le démocrate Alexi Giannoulias – en campagne pour un siège de sénateur autrefois occupé par Barack Obama – a demandé à ce que son adversaire républicain rende les contributions électorales reçues de Goldman Sachs. Réaction des républicains: le président des Etats-Unis ne devrait-il pas en faire autant avec le million de dollars versé par la banque à sa campagne présidentielle?

    source : http://www.letemps.ch/Page/Uuid/c775deb2-4d85-11df-8dbd-fac324e8e0cd/Goldman_Sachs_pr%C3%A9pare_sa_riposte

  23. Comment réguler?
    Déjà, il convient de constater que la crise systémique n’est pas susceptible d’être sauvée par aucun système assurantiel, CDS ou autre, car il ne s’agit pas d’un risque statistique comme une catastrophe naturelle, mais justement d’une crise systémique.
    En ce sens Paul Jorion a totalement raison de vouloir interdire les paris sur les fluctations des prix qui ne sont que le reflet de la crise systémique.
    Le fonctionnement procyclique de la monnaie fait que celle-ci se retire quand elle se retire…
    Dès lors, si on faisait comprendre aux investisseurs que leurs investissements ne peuvent être « garantis » que par la production initiée, on aurait avancé.
    Or, la crise systémique dit aussi que c’est le signe monétaire lui-même qui la provoque mécaniquement et que cela échappe à toute possibilié de régulation. Seule une nouvelle monnaie, le SMT, en viendrait à bout!

    1. « Obama se met en route : »

      Pendant que nos politiciens opportunistes sur terre recherchent souvent à faire des beaux discours
      et les malins à l’antenne sur l’humanisme et la religion, sur la réussite l’argent et le tout commerce principalement pour les peuples, comme pour tel autre sujet pouvant davantage les mettre en valeur et en exemple, nous pendant ce temps là sur les marchés et dans les paradis fiscaux plus personne ne fait mieux ATTENTION, ATTENTION à nous et à nos pratiques de plus en plus dangereuses et explosives jusqu’au moment même ou la prochaine mégabulle financière explosera.

    2. Plus un homme politique monopolise l’antenne et plus le monde fait du sur place avec lui aussi noir blanc et pédant soit-il.

      Tant que les marchés rechercheront à prendre davantage de pouvoir et d’influence le bilan de nos hommes politiques se révèlera être complétement nul dans le « réel » quotidien des gens. Le problème c’est que plus nous tournons en rond et plus d’autres gens dans l’ombre et dans la
      plus grande discrétion se permettent de dicter davantage leurs valeurs aux autres et à distance.

      Obama n’y changera rien ce n’est qu’un pantin médiatique, sans doute bientôt remplacé demain par un autre, comme Sarkosy malgré sa forte personnalité et leur charisme, c’est peut-être bien là le plus grave danger pour les peuples sans défense et sans réels avocats pour les défendre et les représenter, à force nous nous rendons bien compte que ce n’est guère plus rassurant ensuite.

      La vérité c’est qu’ils devraient d’abord et sans tarder s’adresser sincèrement et honnêtement
      envers les peuples, dans le cas contraire je n’ose imaginer la suite des événements. Le seul discours sécuritaire et avec d’autres petits maçons de plus autour de vous et sur les banlieues n’y changera rien selon la méthode des quotas et des statistiques.

      De toute évidence nos gouvernants et nos politiciens ne sont pas toujours bien conseillés avec des gens préférant surtout travailler dans l’ombre, par conséquent nos gouvernants ne voient plus très bien les choses et pour les peuples sombrant de plus en plus dans le désespoir et l’abandon.

  24. encore un jour comme ça où qu’importe la direction que prend le train du monde, même sous les lueurs indiquées par Jorion et Leclerc, des décideurs décidés à changer… s’étant sentis floués par ceux qui les applaudissaient encore il y a peu. Soi-même n’en restant pas moins consigné à être l’acteur intrus de ce monde duquel on doit encore apprendre le texte version réduite aux quelques signes d’un message politique. les signes sont: on le reconnaît, si ça continue comme ça le grand écart finance / économie risque de faire craquer la cohésion sociale. un réaménagement de la pensée politique peut-il être espéré? ce message Sarko 3X1/3 (fonds d’investissement propre / actionnaires /producteurs), des mots des mots, la dette on en reparlera plus tard. l’histoire, en tous cas celle qu’on en raconte a des allures de fiction, qui à n’en pas tenir compte fait au levé sa gueule de bois. c’est déjà ça que de d’entrevoir la nécessité d’encadrer la puissance financière: je crains que cette puissance trouvera un autre objet ou s’investir, et que son effacement partiel, momentané, ne nous rende pas pour autant plus clairvoyant pour démêler les structures de maître et d’esclave qu’elle a investi dans la démesure: on est avare des héritages.

  25. Jean-Claude Juncker Premier ministre, ministre des finances luxembourgeois, gouverneur de la Banque mondiale de 1989 à 1995 ancien gouverneur de la BERD et du FMI président actuel de l’Eurogroupe, déclarait dans l’hebdomadaire allemand Der Spiegel n°52/1999 p136 le 27/12/1999 :
    « D’abord nous décidons quelque chose, ensuite on le lance publiquement. Ensuite nous attendons un peu et nous regardons comment ça réagit. Si cela ne fait pas scandale ou ne provoque pas d’émeutes, parce que la plupart des gens ne se sont même pas rendus compte de ce qui a été décidé, nous continuons, pas à pas, jusqu’à ce qu’aucun retour ne soit possible… »
    http://www.spiegel.de/spiegel/print/d-15317086.html (Jean-Claude Juncker ist ein pfiffiger Kopf. »Wir beschließen etwas, stellen das dann in den Raum und warten einige Zeit ab, was passiert…).

    1.  »Jusqu’à ce qu’aucun retour ne soit possible… »
      Rien n’est jamais acquis et sauf erreur, il semble qu’à défaut de retour en arrière, le bateau tangue dangereusement.
      Ne parle t’on pas d’éclatement de la zone euro, voire de disparition de l’euro, le tout sur fond de réjurgence des tendances nationalistes.

      Si ce n’est pas un retour en arrière, qu’est-ce que c’est ?
      L’histoire jugera la pertinence de ces propos.

  26. Les gouvernements sont plus que jamais des vendeurs de salades
    Leur capacité a affirmer des ineptie avec aplomb est sans limites ils n’arretent pas de parler de faire des économies comme si dépenser de l’argent c’était détruire de la monnaie.faire 50 milliard d’économie par an ca enlève combien de croissance PIB ca?Mr Jorion a raison l’inaction le baratin ou l’action symbolique sont leurs principales activités, avec des réunions de concertations qui ne menent a rien . OU est le courage politique?
    Si on regarde la structure de la croissance elle est basée principalement sur les investissements des entreprises les primes d états a la casse aides diverses au batiment… pour etre fragile c’est fragile et la hausse du cout des matières premieres va impacter le pouvoir d’achat de population dont le taux de chomage ne baisse pas il n’y a pas de solution et avec ca nous allons devoir financer le sauvetage de la grece de l’espagne et du portigal meme sans cela c’est déja tres difficile.
    Nous sommes toujours en récession a fiscalité constante et rien n’a été résolu
    c’est trop tard pour les petites réformes ou allons nous?

  27. Hier, Eurostat a révisé à la hausse le déficit du budget grec. Il est désormais évalué à 13,6  % contre 12,7  % du PIB. Rappelons que la crise est née lorsque le nouveau gouvernement a reconnu, en janvier, que le déficit était le double de ce qu’on avait bien voulu dire. Aujourd’hui encore, les statistiques officielles grecques n’inspirent pas confiance.

    Le résultat ne s’est pas fait attendre. L’agence de notation Moody’s a dégradé hier sa note souveraine de la Grèce, qui doit donc payer plus de 8,5  % de taux d’intérêt pour financer ses obligations à dix ans. À ce prix-là, on ne voit pas comment les Grecs pourront sortir du trou qui se creuse sous leurs pieds. Il était donc naturel, toujours hier, que les Athéniens soient nombreux à manifester pour protester contre les sacrifices qui sont attendus d’eux.

    Cette spirale infernale a son pendant dans le reste de l’Europe, notamment en Allemagne, où  les révisions récurrentes du déficit grec n’incitent pas les opinions publiques à faire preuve d’une solidarité sans laquelle l’Europe d’aujourd’hui n’existerait pas.

    Il a fallu deux mois pour que les Européens s’accordent sur un plan de sauvetage qui n’a rien réglé parce qu’il était à l’origine destiné à ne pas servir. Présenté comme un « pistolet sur la table » il était censé impressionner les marchés qui ne se sont pas émus pour si peu.

    Une banqueroute de la Grèce, sur le modèle de l’Argentine en 2001, serait un cataclysme qui entraînerait l’ensemble du système bancaire européen et ouvrirait la boîte de Pandore de la dette souveraine au niveau mondial.

    Il reste peu de temps pour enrayer la spirale infernale et éviter la catastrophe. Le 19 mai, la Grèce devra lever 8,5 milliards d’euros sur le marché des obligations. D’ici là, les fonctionnaires européens et ceux du FMI travaillent à la mise en œuvre du plan de sauvetage.

    Il est de plus en plus probable qu’il ne sera pas suffisant pour apporter à l’économie grecque l’oxygène dont elle a besoin pour survivre.

    Grèce : la spirale infernale.

    En fait, les taux de l’obligation grecque à 10 ans a encore battu son record depuis que cet article a été mis en ligne : les taux de l’obligation grecque à 10 ans sont ce soir à 8,780 %.

    Quand l’Histoire accélère, nous n’arrivons même plus à suivre.

    Ce que nous sommes en train d’écrire a déjà été pulvérisé par la réalité.

    Et ça calme : ça rend modeste.

  28. Oui, les conséquences humaines ne font que commencer à se faire sentir… malheureusement, ces crises chroniques et à répétitions ne trompent que les truands eux-mêmes qui jouent comme des gosses avec le fric de tout le monde pour sortir gagnants de leurs truanderies.
    Il est évident que cela ne peut durer toujours.
    Le compte à rebours a commencer. la Grèce se lève, à quand les autres pays menacés par la faillite?
    Ce n’est que question de temps…
    13 jours de grève pour les cheminots sans une négociation: c’est créer volontairement les conditions du désespoir… et assurer un avenir désolant pour les transports ferroviaires français… mais tout le monde hurlera à la première catastrophe venue???
    Pauvre humanité aveugle capable de sacrifier les siens pour mieux se refaire une santé provisoire…
    Aucun esprit de prévision, ni de vision tout court, tout cela est d’une médiocrité et d’une cruauté crasse. « Et pourtant, elle tourne… »

  29. Bonsoir,

    Quelqu’un a-t-il écouté Monsieur LANGLET sur RMC parler des trois milliards que la France allait prêter à la Grèce, somme qu’elle va emprunter sur les marchés avec intérêts pour les prêter à la Grèce (avec intérêts) ?
    Si j’ai bien compris, nous allons nous endetter, payer des intérêts au « Monde Financier » qui nous demandera fatalement de réduire nios déficits et accroître par là-même les problèmes de la Grèce en lui prêtant de l’argent qu’elle devra rembourser en taillant elle aussi dans dépenses.

    Je comprends pas quel est la finalité de tout ceci ? Faire tomber l’Europe ? engraisser qui ? Le serpent se mord la queue et ça devient vraiment de plus en plus incompréhensible.

    Cordialement,

  30. à la vitesse où ça va, ils devraient emprunter auprès de cetelem ou cofinoga ou même qu’ils lancent une quête…j’ai pu lire que les traders s’attaqueraient à la France très bientôt

  31. l’excentricité dites-vous alors que le scénario, tellement prévisible, joué par des acteurs politiques même plus concernés: quel discours crédible reste t-il à l’UE, et à ses membres, face au défaut de paiement annoncé… nos politiques usent la pensée, vident les mots, nous désespère de trouver en chemin, et du coup condamnent à la violence du silence; les slogans bientôt tiendront lieu de pensée.
    Eurostat rehausse son évaluation du déficit Grec de 12,7 % du PIB à 13,6 %. tout en disant qu’il s’agirait d’au moins 14%…
    Immédiatement Moody’s dégrade la note « A2 » à « A3 » « assortie d’une perspective négative », tout en préparant ce qui restera bientôt à l’encan.
    Emprunts à 10 ans, 8,8 % (+ 2% en quinze jours, c’ad depuis la réunion des docteurs de l’UE)
    spirale des taux similaires pour Lisbonne ou Dublin. on regrette le panache Islandais, on attend Katla, comme d’autres Godot. Juste pour secouer la forclusion mentale de la catastrophe annoncée.
    … toute bonne journée à tous!!!

  32. Bientôt la France se fera sans doute plus mal notée que l’Amérique.

    Dans ce monde de marchands, de bureaucrates, de prostituées et de politiciens vendus comme de maîtres chanteurs en plus et à distance, nous vous accordons quelque peu la liberté de penser différemment de nous mais seulement et à partir de la nouvelle condition suivante et pressante.

    S’il vous plaît soyez comme nous, ne penchez pas plus dans le bord opposé à nos idées, à nos valeurs, c’est-à-dire à nos autres excès sur les marchés sinon vous risqueriez alors comme d’autres d’être beaucoup plus mal notés voir même de beaucoup plus mal le vivre demain vous comprenez ? Libre à vous alors de vous penser pareillement comme nous, vous voyez bien que nous avions alors pleinement raison sur nos ennemis, c’est important de nos jours de savoir mieux défendre que d’autres les beaux idéaux de liberté, de droiture, d’honnêteté, de moralité et de probité comme de pouvoir toujours mieux chiffrer, et étiqueter avant les autres le bien en premier sur les marchés comme dans les esprits et les corps.

    Histoire d’évoluer un peu quand même et si nous parlions plutôt sur BFM et dans le journal du grand échec moral de l’homme actuel à ne vouloir vivre et travailler principalement sur terre que pour cela en priorité, c’est ça la belle réussite de l’homme en société merci encore aux journalistes et à nos médias de mieux savoir répandre et diffuser la bonne parole flatteuse de nos élites.

    Oui Albatros à la vitesse où ça va ils nous sera bientôt plus possible et à partir même de notre propre position de leur faire entendre raison.

  33. « Plus l’on prend conscience des risques, plus il devient évident que la solution radicale est l’option la plus sûre » : ce n’est pas une question de sûreté mais de logique. Il faut casser le système financier, le faire revenir dans le giron de l’économie, et ne pas prétendre réguler ce qui, par construction, ne saurait l’être. Les propositions de régulation tombent à l’eau parce qu’aucune, à elle seule, n’est crédible. Cf. dernier billet de F. Lordon.

  34. J’aime les médias. Ce matin ;

    Boursorama:
    « France : la consommation des ménages se redresse en mars. »

    Le Monde:
    « La consommation des ménages flanche au premier trimestre »

    ou comment orienter l’information selon ses propre objectifs (financier ou politique dans ce cas)

  35. Vendredi 23 avril 2010 :

    La dette grecque ramenée au rang des plus risquées au monde.

    Ce qui était inimaginable il y a quelques mois est en train de se produire. Un pays de la zone euro figure parmi les plus risqués au monde. Hier, la Grèce a détrôné l’Ukraine au palmarès des signatures les plus dangereuses.

    Le coût d’une protection contre un éventuel défaut de la dette hellénique, mesuré par le « credit default swap » (CDS) a atteint le niveau inédit de 644,1 points de base, d’après CMA DataVision. A ce prix, le marché estime implicitement que la probabilité de voir le pays faire défaut d’ici cinq ans s’élève à plus de 40 % (et davantage encore dans un futur proche).

    Sur ce critère, la Grèce est désormais le quatrième pays le plus risqué au monde, derrière l’Argentine, le Venezuela et le Pakistan, trois Etats qui se sont retrouvés en cessation de paiements entre 1999 et 2005.

    Les Echos

    Cet article est très intéressant car il commence par une phrase qui résume bien la période actuelle :

    « Ce qui était inimaginable il y a quelques mois est en train de se produire. »

    Cette phrase est typique de la période inaugurée par le 15 septembre 2008. Depuis le 15 septembre 2008, nous assistons en spectateurs stupéfaits à des événements inimaginables.

    Chose étonnante : les esprits les plus brillants, les éditorialistes les plus médiatiques, les économistes les plus respectés nous répétaient que de telles choses étaient IMPOSSIBLES.

    La réalité a renvoyé tous ces imposteurs à leur nullité.

    Quant à nous, simples citoyens, que cela nous serve de leçon. Nous étions bien cons de les écouter pérorer à la télévision. Nous étions bien cons de croire à tous leurs discours.

    La période inaugurée le 15 septembre 2008 nous a rappelé deux choses que nous avions oubliées :

    1- Ce qui était inimaginable il y a quelques mois est en train de se produire. Tout peut se produire.
    Absolument tout peut se produire.

    2- L’Histoire est tragique.

    1. La Grèce, ça craint du pâté (de feuilles de vignes farcies).
      Y paraîtrait même qu’Halliburton serait sur les rangs pour assurer la venue de DSK à Athènes …
      Sans compter que comme le Pakistan, la Grèce possède l’arme atomique et n’a pas signé le traité de non prolifération bancaire : le pays possèderait de multiples ogives obligataires, dont bon nombre orientées vers certains pays d’Europe de l’ouest (on murmure les noms de France, Allemagne et Suisse).
      Le Conseil de Sécurité de l’ONU (Organisation des Nations Usées) a été saisi et une rencontre est prévue aux calendes grecques. Un Comité de réflexion serait institué afin de proposer des pistes d’actions d’ici à la fin de l’année.
      Entre temps, M. El Baradei est arrivé à Athènes, pour négocier le droit d’inspecter les installations bancaires grecques. La Grèce a déclaré qu’elle n’a rien a caché mais un rapport rendu public de Moody’s confirmerait bien l’existence de plusieurs centaines de centrifugeuses obligataires dans les caves des banques grecques.
      Le premier ministre grec, en déplacement en crabe, nie formellement cette soit-disante existence révélé par ce rapport et déclare que les marchés doivent être rassurés : la situation est sous contrôle (‘under control’ as he said).

    2. BA, vous vous laissez prendre à la prose de l’auteur. Ce n’est pas parce que LUI dit que tel truc était « inimaginable » que personne ne l’avait imaginé !

  36. Bric à brac baroque  » truands qui jouent comme des gosses »

    La spéculation provient de monsieur tout le monde, ce matin sur france inter, un intervenant sur euronext disait que les particuliers sans donnaient à coeur joie et qu’ils étaient de plus en plus nombreux. Paul à raison, la solution c’est d’interdire tous les paris, il y aurait quand même bien une partie visible de la main invisible du marché, monsieur tout le monde veut se servir et surtout ne rien payer. Les carottes sont bientôt cuites!!!!!!!!!!!!!.
    Les gagnants voyagent, les perdants regardent la télé, et vous avez 80% de la société d’individualités.

  37. Le Régime Social des Indépendants de Midi Pyrénées (RSI la sécu des artisans) est en retard d’au moins 1 mois dans le traitement des renouvellements de CMU.
    Et tous les jours il leur arrive de nouveaux dossiers de demande de CMU.
    Ils font tout ce qu’ils peuvent, mais ils commencent à se demander comment faire pour que tout les dossiers soient traités.

    1. A la bouillie bordelaise. C’est plus écolo.
      Recette : pour un bon traitement de dossier CMU, laisser tremper dans une bouillie bordelaise pendant 1 mois, jusqu’à dissolution complète des éléments du dossier. En cas d’éléments résistants ou non traités, renouveler l’opération.
      La recette fonctionne aussi avec : la PAJE, l’ARE, le RSA, les allocations familiales, les subventions de l’Etat, …

    2. En Ille et Vilaine le RSI traite les dossiers CMU ou autre sans distinction avec plus de deux mois de retard.

    3. Les RSI partout en France sont complétement désorganisés (j’ai un dossier de retraite bloqué chez eux depuis 4 mois et les experts comptables que je connais me dise que certains dossiers sont traités avec de 6 à 12 mois de retard !) et ont probablement des soucis de trésorerie car il font à tout va des relances qu’ils n’arrivent pas à justifier.

  38. Comment expliquer une telle descente aux enfers alors que les pays de la zone euro ont apporté leur soutien à Athènes ?

    D’abord parce que c’est un soutien qui reste virtuel : techniquement, les pays ne sont pas prêts à apporter de l’aide dès aujourd’hui. Or les marchés n’attendent pas.

    Ensuite, parce que c’est un soutien politiquement et même juridiquement fragile : on le voit bien en Allemagne où la Cour constitutionnelle pourrait être saisie. Et où le soutien à la Grèce est extrêmement impopulaire. Or des élections régionales cruciales auront lieu dans quelques quelques jours outre-Rhin.

    Enfin parce que le défaut de paiement de la Grèce n’est plus une hypothèse théorique : on s’en rapproche à grand pas.

    Certes, les pays européens ont toujours dit qu’ils soutiendraient la Grèce. Mais ils ont aujourd’hui une excuse pour ne pas le faire – les mensonges répétés d’Athènes sur l’état de ses finances – et surtout, beaucoup plus important, ils sont eux-mêmes dans une situation financière dégradée : les pays de la zone euro ont des déficits colossaux (565 milliards d’euros l’an dernier) et une dette qui s’envole (7.000 milliards d’euros).

    Il y a dès lors deux sorties de crise possible pour la Grèce :

    Scénario 1 : les pays européens y vont quand même, aident massivement Athènes, mais sans savoir jusqu’où cette aide va les entraîner. Surtout si d’autres pays ont besoin d’aide dans la foulée. C’est un engrenage dangereux. Or il faut savoir que la Grèce a besoin non pas de 30 milliards (le montant du plan européen) mais au minimum de dix fois plus : 150 milliards d’euros d’ici 2015 au titre du principal de sa dette actuelle, et 90 milliards au titre des intérêts. Ceci sans compter la dette supplémentaire qu’elle va devoir souscrire d’ici là du fait de ses déficits. Le soutien à la Grèce est un enjeu à plusieurs centaines de milliards d’euros. En a-t-on encore les moyens ?

    Scénario 2 : la Grèce fait défaut. Elle reconnaît qu’elle ne peut plus rembourser et on entre dans une négociation pour rééchelonner sa dette sur 15, 20, 25 ans comme on l’a fait jadis pour l’Argentine. Ce scénario évidemment douloureux pour les créanciers, au premier rangs desquels les banques et assureurs européens, était impensable il y a encore 48 heures pour un pays de la zone euro. Il est débattu aujourd’hui. Il est encore tabou chez les dirigeants européens. Les marchés financiers sont en train de les forcer à ouvrir les yeux.

    Grèce : le scénario de la faillite.

    1. La courbe des taux s’est inversée. 2 ans=10.2% ; 5 ans=9.4% ; 10 ans=8.8%. En général c’est pas bon signe.

    2.  »Il est encore tabou chez les dirigeants européens »

      Permettez moi de m’inscrire en faux contre cette assertion.

      Notre président de la République, le premier ministre, etc, etc…se sont régulièrement targués de ne pas avoir de tabous, sur aucun sujet…

      Il est vrai qu’il est plus facile de s’attaquer aux régimes de retraite et au code du travail.

      Bien amicalement

  39. Y aurait-il comme un vent de panique suite à la percée spectaculaire des libéraux démocrates de Nick Clegg dans les sondages des élections britanniques du 6 mai prochain ? Celui-ci est , parait-ils anti-establishment. Nos zélites sentiraient-elles le besoin d’un nouveau paradigme plus « présentable » ? A mon sens, un « vent du boulet démocratique » pourrait bien amener nos gestionnaires à redevenir des gouvernants.

  40. Frappé ce matin froid et ensoleillé par Jérôme assis là, loose aux lèvres sur un banc du boulevard Magenta Paris gare de l’est, las, croisé des chemins, tandis que Julien, débauché londonien, volant une seconde de répit à son beau lead des capotés méditerranéens, devant un feu rouge égal à son véhicule, considérait l’éteint, ce lent vaut rien, d’une trompeuse œillade de verre fumé. Olé !

  41. Et voilà la grèce demande l’activation du plan européen et du FMI.
    Regardons avec attention ce qui va se passer maintenant..

    1. La Grèce ne fera pas faillite…
      (et elle ne pouvait se le permettre (voir cas Islandais))

      Certains ne vont pas être contents.

  42. Juste pour rire un peu de nous en ces temps tragiques et nous consoler avec les vertus bienfaitrices et salvatrices de l’auto-dérision !

    Il paraîtrait que les Français sont :

    1) des moutons de Panurge qui suivent imbécilement le troupeau, auxquels on va bientôt tondre la laine sur le dos avant même qu’elle n’ait eu le temps de pousser (ô, vertiges de la croissance tous azimuts) ;

    2) des bœufs, selon la formule du Général de Gaulle, si je ne m’abuse ;

    3) des oies, pas forcément blanches, que l’on aura pris la peine de plumer au préalable après les avoir gavées pour récolter l’or brun, la substantifique moelle, si chère à Rabelais ;

    4) Libre à vous de compléter cet inventaire à la Prévert …. pour rassembler dans l’arche de Noé avant le déluge toutes les espèces communes et rares de notre patrie.

    Toujours est-il qu’il ne faut pas omettre de prendre en compte que l’animal-totem de la France est le coq. Dans son livre, La symbolique des rêves -la nature-, Jacques de la Rocheterie explique que le coq apparaît pour réveiller ceux qui « dorment », les obligeant à l’éveil de la conscience. Il ajoute qu’il est parfois l’expression de la virilité dans son aspect le plus créateur.

    Aussi, même si notre coq, en apparence stupide et prétentieux animal de basse-cour, a les deux pieds dans la merde, cela n’enlève rien ni à sa superbe ni à sa fonction : annoncer fièrement le retour de la lumière (conscience éclairée) victorieuse des ténèbres (la mondialisation opaque qu’on cherche à nous imposer).

    Pour finir avec une banalité (qui n’a jamais cessé de se démontrer), tant qu’il y a de la Vie, il y a de l’Espoir.

    Bon weekend à tous.

    1. Des veaux, avait dit le général,
      et, dévots du général, avait écrit
      sur un mur, un petit malin en mai.

    2. Mais, quels progrès depuis !
      Généraux, Papes, Présidents, Ministres etc.
      sont tous maintenant des Aigles, des Lions, des Faucons, des Crésus etc.
      et tous dévots des marchés.

  43. Les US feront tomber l’Euro pour sauver le dollar comme monnaie de refuge. C’est une guerre feutrée, rien d’autres, le reste n’est que bavardage !

    1. Les échanges internationaux en dollars sont tombés de 72% en 2002 à 64% en fin 2007.
      La guerre en Irak montre d’ailleurs que les US commençaient à prendre conscience du phénomène.

      Faire « tomber » l’Euro est le risque d’éprouver la réalité de leurs « alliés » de l’OTAN… Mais s’ils poussent trop loin, la manœuvre deviendra visible.
      Good luck aux cowboys.

  44. Pour continuer sur les problèmes de trésorerie de l’état et des organismes sociaux.
    Je suis allée tout à l’heure au trésor public, pour une histoire de quelques 200 € que je leur doit, dette couverte en totalité par la TVA que l’état me doit.
    Evidemment pas question de faire un transfert, dette de l’état – dette personnelle ! (les 2 dettes concernent 2009)
    Payez d’abord, on vous remboursera ensuite (quand ils pourront ? le peuvent-ils encore ?)
    C’est à dire que l’état me menace de saisie alors que c’est lui qui me doit de l’argent !

    1. J’ai remarqué sur un bureau derrière la personne (enfin c’était peut-être un robot vu l’absence totale d’humanité chez cette « chose ») un gros classeur blanc intitulé « KIT DE L’ACCUEIL » !!
      Je pense qu’ils ont dû avoir de super formations pour clouer le bec de tous les gens qui viennent les voir en leur demandant des délais de paiement : le mot d’ordre est : « FAITES LES PAYER COUTE QUE COUTE ! ».
      « Nous avons des directives » m’a-t-on dit !!!

    2. louise,

      Je confirme : c’est une série qui a très bien marché et que l’on continue à produire, sobre et efficace, avec un rendement énergétique somme toute correct. La prochaine évolution, écologisme oblige, vise à une amélioration de ce rendement. Il paraît même, mais cette information est encore à prendre au conditionnel, qu’une version dotée d’une conscience serait à l’étude : la principale difficulté, et source de tensions entre concepteurs et de retard de mise sur le marché, serait de trouver la juste mesure de conscience, l’équilibre entre autonomie et indépendance.

      Je vous tiens au courant de l’évolution…

  45. J’ai une question : pourquoi la Grèce ne répudierait-elle pas que les dettes qu’elle doit aux banques n’appartenant pas à la zone euro ? Ce serait envoyer un signal fort aux banques américaines ?

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